Oubliez le ballon

Publié le par Syven

You lucky people. J'ai un conseil pour vous. Un conseil de tata Syven, un pur et dur.

Si comme moi, vous n'êtes pas une grande amie des éléments en règle générale, comprendre, vous les fréquentez (ou pas) depuis longtemps (genre le vent, la plage, la mer) mais leurs règles de fonctionnement vous paraissent encore tout à fait opaques, je vous conseille fortement de ne pas emmener un ballon en plastoc spiderman en même temps que votre engeance à la place si:
1. Ladite engeance ne plie pas encore les genoux quand elle court.
2. Vous n'êtes pas Carl Lewis ou Amélie Mauresmo.
3. Le vent souffle, ce n'est pas une tornade ni une brise conciliante, mais un petit vent marin enjoué.

Pourquoi ?
Mise en condition.

Dépôt d'engeance sur le sable.
Dépôt de ballon.
Le vent fait avancer le ballon.
L'engeance suit le ballon.

L'illusion de la boucle bouclée vous frappe, cette évidence indubitable et lumineuse, la même que le jour où vous... Ahahah. Triple dinde (c'est à moi que je parle là, hein).

Lorsque le petit en combinaison spatiale rouge se vautre la première fois, vous l'enjambez gracieusement pour stopper net la balle et relever l'asticot. La seconde aussi, la troisième encore, mais à la quatrième, ça dérape, car il vous faudra d'abord relever votre as de la galipette qui aura avalé une bouchée de sable et hurlera au scandale.

D'où un premier sprint vous obligeant à laisser le petit trente mètres derrière vous.

A la septième chute, le relief du terrain créera une situation propre à un court métrage burlesque, à savoir que:
- le Haricot rouge dévalera la pente en roulé-boulé direct vers une flaque d'eau,
- le ballon sera emporté plus vite par le vent amusé.
Donc vous serez confrontée au choix cornélien de poursuivre ou pas le ballon qui risque de vite disparaître de votre vue, étant donné que vous avez eu la bonne idée d'oublier vos lunettes chez vous (myope et sotte, oui madame, oui monsieur).

Alors, de bonne guerre, vous sauverez d'abord votre petit de la trempette pour vous épargner un aller retour chez le médecin dans la semaine, puis vous prendrez vos jambes à votre cou pour rattraper le ballon, en encourageant verbalement votre bébé à vous suivre, lequel, bien élevé, obtempérera.

Sauf que, une fois que vous serez arrivée à la distance psychologique des 35 mètres de lui, vous serez frappée d'images violentes de goëlands menaçant de bouffer ses molets dodus, voire de clébards loups-garous enragés survenant des dunes à l'arrière, ou même de détraqués planqués sur la crête en l'attente de la bonne occasion d'arracher un bébé mignon à sa maman adorée. Bien sûr, vous courrez trois fois plus vite en arrière pour récupérer l'amour de votre vie, votre rectificateur d'assiette patenté, votre petit haricot chou à vous.

Mais sprinter avec 12kg sous votre bras, d'abord ça ne s'appelle pas sprinter mais marcher vite en transpirant très fort sous votre bonnet péruvien violet, et en plus, ça vous tue votre carcasse déjà défavorisée par la nature (je vous l'apprends, je suis flanquée d'une bonne grosse scoliose à double rotation de vertèbres qui me dira ouille aille dès le lendemain matin.)

Alors vous reposerez le Haricot en l'enjoignant à trottiner... et vous apercevrez cet animal de ballon spiderman là devant ralenti par les flaques, mais toujours en chemin vers le large. A ce moment-là, vous estimerez que les dunes, les goëlands sont loin (car vous ne les distinguez pas bien), que le ballon n'est pas très loin (car vous le voyez), et vous ferez un aller retour express à fond de train pour le récupérer, sous les vitupérations exaspérées du Haricot qui a vu là passer une occasion de cavaler à dos de maman.

HS, vous finirez le postérieur dans le sable, malmenée par un Haricot décidé à grimper sur votre dos parce qu'il veut rentrer manger, complètement lessivée, ET, en bonus, menacée par la pluie curieuse de voir ce qui se passe, MAIS vous aurez récupéré cette saleté de ballon. 

Donc, n'emmenez pas de ballon à la plage en automne, c'est surfait.
(Et ne vous avisez pas de dire que je ne fais jamais de sport.)

Publié dans Super parents

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S
> Nine: on a testé le cerf-volant hier. Pas mal !> Drenka: Pitet.> Nico: Non, c'est le gêne dinde. > Cahuette : Déjà que Haricot pèse son poids, alors non merci pour la boule de bowling, sans façon.> Mattéic: You're welcome, dear!>Mélanie: Je ne connaissais pas dis donc.>NB : Il est parti vivre sa vie !> Del: pas mal. J'admire :D 
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D
huhuhu proverbe:A vent trop bonEmporte un camion Ok je suis fatiguee.  
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N
Ha ha ha !Trop tard. J'ai pas l'océan mais un plan d'eau (calme) et du vent. Un loustic-brute-fan-de-foot et un ballon coccinelle.RIP le ballon. On t'aimait bien.
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M
sinon plus clasique que la boule de bowling, pour la plage il ya les grosses boules multicolores bien lestées, même dans le sens du vent, même avec ta chance légendaire,et malgrè toute la mauvaise volonté du haricot, ça m'étonnerais que tu arrives à t'en prendre une sur le pied...quoi que...
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M
Merci, Tata Syven !
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