Le hochet fleur
Ce qui est certain, c'est que le statut de parents amène son lot de moments de solitude.
Hier, Haricot avait décidé de me faire vivre une journée passionnante de bout en bout. Comme son papa était retourné au travail, il a cru bon de me rappeler que la semaine passée (idyllique) était belle et bien terminée. Dont acte, en refusant tout net la sieste.
Sauf que, c'est bien connu, Haricot fatigué signifie Haricot ouin-ouin. Et un Haricot ouin-ouin ne s'apaise pas à coup de babar, non non non, il s'apaise à grands pas chaloupés ou à roues de poussettes. Attention, toute tentative de posé de bébé dans le lit se solde par une crise de larmes, et tout arrêt dans le canapé vaut une rafale de petits coups de poing énervés. Si-si. Ca promet pour plus tard.
Rappelons - pour bien mesurer la situation - que j'habite sur la côte finistère nord et qu'hier, il ventait et pleuvait comme en hiver, avec des températures qui (soyons folle) flattaient les 16 °C. Alors bien sûr, c'est toujours plus évident à gérer qu'une canicule, mais ça n'empêche que la mère nourricière renâcle à se prendre une averse sur la tronche de plein gré.
Donc, histoire d'endormir le Haricot ouin-ouin, je l'ai trainé au Leclair de Ploudalmézeau dans son tikamac, parce que contre moi, il se sent bien et roupille tant que je marche. Aussi ai-je erré comme une âme en peine entre les rayons aussi longtemps que mon pauvre dos me le permettait, soit une heure et demie, ce qui est une performance pour quelqu'un qui souffre de double scoliose avec rotation de vertèbres (ce qui m'interdit de porter un pack d'eau par exemple).
Au retour , j'ai eu le luxe d'une demie-heure pour boire tranquille mon thé tandis qu'il jouait dans son transat. Tellement sage que j'ai skypé les grands-parents pour qu'ils puissent s'esbaudir devant leur petit fils qui est si mignon tout plein. Ensuite, il a réclamé à manger (oui-oui, c'est passionnant, j'arrive bientôt à la chute, mes agneaux). Donc je l'ai mis au sein et miracle, il s'est endormi.
Oui mais. L'heure du bain (comprendre du retour de papa) était proche. Rapide calcul : se lever risquait de le réveiller, tandis que s'il dormait un peu avant le bain, il serait reposé, donc mieux disposé pour aller au dodo plus tard (sachant que la suite du programme est normalement : bain jeu tétée dodo - seigneur Vador, quelle oie blanche je fais. Il s'est endormi très très tard ce soir-là.)
La solution logique était de ne pas bouger et de le laisser dormir. Sauf que j'étais loin de tout : livre, BD, magazine, télécommande, PC, téléphone, tout vous dis-je ! Sauf le hochet fleur, celui-là même que j'agitais sous le nez du Haricot avant la tétée. Coincée sous le bébé qui roupille, avec pour toute compagnie un hochet fleur ! Non mais vous imaginez ?! Vous me direz que c'était le moment de piquer un roupillon moi aussi, mais même pas ! J'étais sur un fauteuil dépourvu d'appui-tête !
Alors j'ai attendu.
Quand la porte d'entrée s'est ouverte, mon coeur a bondi dans ma poitrine, déjà débordant de reconnaissance, sûre et certaine que mon mari allait venir à mon secours ! Le voilà qui trépigne devant moi en chaussettes, et vous savez ce qu'il me dit, avant de se tirer en vitesse ?
"Oh, il dort ! Génial ! Bon, je reviens, j'en peux plus !"
La taupe était en haut du toboggan. Mais ça glissait pas terrible.
Et un nouveau moment de solitude avec mon copain le hochet fleur. Gratos !
Hier, Haricot avait décidé de me faire vivre une journée passionnante de bout en bout. Comme son papa était retourné au travail, il a cru bon de me rappeler que la semaine passée (idyllique) était belle et bien terminée. Dont acte, en refusant tout net la sieste.
Sauf que, c'est bien connu, Haricot fatigué signifie Haricot ouin-ouin. Et un Haricot ouin-ouin ne s'apaise pas à coup de babar, non non non, il s'apaise à grands pas chaloupés ou à roues de poussettes. Attention, toute tentative de posé de bébé dans le lit se solde par une crise de larmes, et tout arrêt dans le canapé vaut une rafale de petits coups de poing énervés. Si-si. Ca promet pour plus tard.
Rappelons - pour bien mesurer la situation - que j'habite sur la côte finistère nord et qu'hier, il ventait et pleuvait comme en hiver, avec des températures qui (soyons folle) flattaient les 16 °C. Alors bien sûr, c'est toujours plus évident à gérer qu'une canicule, mais ça n'empêche que la mère nourricière renâcle à se prendre une averse sur la tronche de plein gré.
Donc, histoire d'endormir le Haricot ouin-ouin, je l'ai trainé au Leclair de Ploudalmézeau dans son tikamac, parce que contre moi, il se sent bien et roupille tant que je marche. Aussi ai-je erré comme une âme en peine entre les rayons aussi longtemps que mon pauvre dos me le permettait, soit une heure et demie, ce qui est une performance pour quelqu'un qui souffre de double scoliose avec rotation de vertèbres (ce qui m'interdit de porter un pack d'eau par exemple).
Au retour , j'ai eu le luxe d'une demie-heure pour boire tranquille mon thé tandis qu'il jouait dans son transat. Tellement sage que j'ai skypé les grands-parents pour qu'ils puissent s'esbaudir devant leur petit fils qui est si mignon tout plein. Ensuite, il a réclamé à manger (oui-oui, c'est passionnant, j'arrive bientôt à la chute, mes agneaux). Donc je l'ai mis au sein et miracle, il s'est endormi.
Oui mais. L'heure du bain (comprendre du retour de papa) était proche. Rapide calcul : se lever risquait de le réveiller, tandis que s'il dormait un peu avant le bain, il serait reposé, donc mieux disposé pour aller au dodo plus tard (sachant que la suite du programme est normalement : bain jeu tétée dodo - seigneur Vador, quelle oie blanche je fais. Il s'est endormi très très tard ce soir-là.)
La solution logique était de ne pas bouger et de le laisser dormir. Sauf que j'étais loin de tout : livre, BD, magazine, télécommande, PC, téléphone, tout vous dis-je ! Sauf le hochet fleur, celui-là même que j'agitais sous le nez du Haricot avant la tétée. Coincée sous le bébé qui roupille, avec pour toute compagnie un hochet fleur ! Non mais vous imaginez ?! Vous me direz que c'était le moment de piquer un roupillon moi aussi, mais même pas ! J'étais sur un fauteuil dépourvu d'appui-tête !
Alors j'ai attendu.
Quand la porte d'entrée s'est ouverte, mon coeur a bondi dans ma poitrine, déjà débordant de reconnaissance, sûre et certaine que mon mari allait venir à mon secours ! Le voilà qui trépigne devant moi en chaussettes, et vous savez ce qu'il me dit, avant de se tirer en vitesse ?
"Oh, il dort ! Génial ! Bon, je reviens, j'en peux plus !"
La taupe était en haut du toboggan. Mais ça glissait pas terrible.
Et un nouveau moment de solitude avec mon copain le hochet fleur. Gratos !